[RP-01] Exquisite corpse

Non mécontente d'avoir réussi à éloigner les trois avocats, Sydney ne célébra pas cette maigre victoire. Non, bien au contraire, elle était plutôt préoccupée par l'unique information qu'elle avait réussi à glaner. Et c'était ce détail qui la perturbait quand Raphaël sortit du cabanon. Il n'y avait pas encore eu d'enquête à proprement parler, et pourtant, l'inspecteur Brooks pouvait déjà sentir qu'il ne s'agirait pas d'un cas facile, et qu'ils allaient très vite sentir la pression du bureau du Procureur sur leurs épaules.

- J'aime pas ça ... lâcha t-elle en guise de réponse à son collègue, sa voix laissant paraître une inquiétude naissante. - Les gamins de chez Wright ont reçu le même genre de coup de fil que nous. Ca veut dire que quoi qu'on trouve dans ce taudis, il ne faudra pas le prendre pour argent comptant : la personne qui a fait ça voulait qu'on trouve cette scène de crime telle qu'elle est. Mais malheureusement, mise en scène ou pas, ça va sentir mauvais pour celle qu'on a retrouvé à côté du cadavre …

Elle poussa un long soupir. Elle aurait pu tuer pour une clope là, tout de suite, mais après s'être fait pourrir par Benjamin Hunter la seule et unique fois où elle l'avait fait, elle savait bien qu'elle ne pouvait pas prendre le risque de contaminer la scène de crime ou ses environs. Sans tourner la tête vers son partenaire, elle fronça les sourcils et demanda :

- Tu sais déjà qui va superviser l'affaire niveau Procureur ?

Raphaël Danton, Sissel en avait déjà entendu parlé au bureau. Apparemment un inspecteur de qualité et indissociable de sa partenaire Sidney Brooks, tout aussi prestigieuse.
Apparemment le commissariat voulait attendre que Sissel arrive sur les lieux avant le début de l'enquête, voilà qui était des plus étrange.
"Pourquoi pas après tout. C'est pas comme si, plus le temps passe moins il n'y a de preuves." pensa Sissel.

L'inspecteur commença néanmoins à conter son histoire. Elle allait arrivée à la partie intéressante quand soudain un jeune agent vint pour demander à Danton de le suivre. Cela impliquait une prise d'otage. L'inspecteur s'excusa alors pour son départ précipité


Et alors que Danton s'éloignait, le procureur se tourna vers l'inspectrice maintenant en charge de finir le rapport.

A la seconde même où l'agent était venu s'entretenir avec Danton, une expression de détresse naissante était apparue sur le visage de Sydney, qui présumait (avec raison) de la suite des évènements. Et si il y'avait bien une chose que l'inspectrice de choc redoutait, c'était d'être confrontée à ses supérieurs hiérarchiques, et notamment les Procureurs. Il fallait dire que le Bureau comptait parmi ses rangs bon nombre de zèbres, mais même avec les plus "normaux" d'entre eux, elle ne parvenait pas à faire preuve de l'aplomb et de l'assurance qu'elle montrait au quotidien. Les raisons étaient diverses, mais pouvait se résumer, comme c'est souvent le cas avec les personnes affichant un caractère fort, à un manque de confiance en elle bien dissimulé, et cette impression latente qu'elle devait toujours faire ses preuves.

Comme elle le craignait, Raphaël annonça son départ pour la prise d'otages, et Sydney ne prit aucunement la peine de cacher son désespoir, un désespoir que même les excuses sincères de son partenaire n'arrivaient pas à atténuer. Elle le regarda partir, sentant en même temps le stress monter lentement, et fut tirée de ses lamentations par la voix du Procureur qui l'invectivait directement sur le fait qu'elle ait enfoncé la porte. Décontenancée, elle resta un instant interdite, puis s'arma de courage pour tenter une réponse.

- Euh ... eh bien ... Nous avons estimé ... avec mon collègue, que la situation présentait potentiellement un risque compte tenu de l'appel et du quartier. J'ai lancé une sommation, et il n'y avait aucune réponse alors ... j'ai cru bon d'enfoncer la porte ... expliqua t-elle d'une voix pas très assurée.

La Poker Face de son interlocuteur ne l'aidait pas vraiment à savoir si son explication le satisfaisait. Elle décida néanmoins de continuer.

- Le cabanon était plongé dans l'obscurité, mais l'inspecteur Danton avait sa lampe torche sur lui. Il s'est chargé d'inspecter les lieux pendant que je sécurisais le périmètre. La victime était déjà morte à notre arrivée. L'arme du crime, un poignard, était encore logé dans le corps. Il a ensuite repéré une jeune femme inconsciente et couverte de sang dans l'autre coin de la pièce, et s'est chargé de lui apporter les premiers soins d'urgence. C'est à ce moment qu'un groupe d'avocats de chez Wright and Co. a déboulé sur les lieux. Je les ai escortés à l'extérieur, et d'après ce que j'ai compris, ils avaient également reçu un appel anonyme les sommant de se rendre ici. Je leur ai demandé de quitter les lieux, et Danton a contacté le central, qui nous a demandé de vous attendre. Je crois que c'est à peu près tout !

La jeune femme en face de Sissel ne semblait pas très sure d'elle, même presque désemparé quand au fait de se retrouver face à face au procureur. Sissel se demandait s'il lui avait fait quelque chose auparavant pour qu'elle aussi abattu. Malgré tout elle raconta au procureur pourquoi elle avait enfoncé la porte. Sissel ne répondit pas, attendant la suite de l'histoire. Il jeta malgré tout un rapide coup d'oeil, presque mécaniquement, pour bien vérifier que la porte était enfoncée. Son interlocutrice se mit alors à expliquer la suite des évènements.
Deux choses l'intriguaient dans ce que Mlle Brooks avait raconté. D'abord, qui a appelé les avocats du cabinet Wright &co et pourquoi? Et était-ce la même personne qui a appelé les deux inspecteurs ou quelqu'un de différent?


Quoi qu'il en soit, il fallait aller trouver les preuves avant qu'elles ne disparaissent. Mais avant tout, un sourire à l'inspectrice pour la rassurer.

Cela pouvait paraître stupide, mais le sourire du Procureur Tricks, associé à son approbation de l'entrée "musclée" de Sydney suffit amplement à rassurer cette dernière, qui, sans non plus redevenir la fille caractérielle qu'elle était quelques minutes plus tôt, se montra tout de même nettement plus apaisée. Elle prenait son métier d'inspectrice très à cœur, et si cela se traduisait par un côté grande gueule vis-à-vis de ses collègues et subalternes, elle perdait en revanche cette belle assurance, trop préoccupée par l'envie d'être exemplaire, sitôt qu'elle se trouvait en présence de ses supérieurs hiérarchiques, et notamment les Procureurs. C'était pour cela que par un accord tacite, elle laissait généralement ce rôle à Raphaël, qui démontrait une aisance et un calme naturel dans ce genre de situation. Oui mais voila, cette fois, elle était seule. Elle allait donc devoir faire au mieux, même si Sissel avait tout de même l'air plus agréable qu'un Victor Boulay ou que ce vieux grincheux d'Eccleston.

- Très bien, monsieur ! Je vous suis. Oh ! J'ai failli oublier ! Quand on a reçu l'appel anonyme ce matin, j'ai demandé à un des gars du central de récupérer l'enregistrement. Je ne sais pas si ça pourra nous être utile, c'était quand même bien trafiqué, mais on ne sait jamais ! Les geeks du labo pourront peut être en tirer quelque chose …

Sissel avait réussit à apaiser quelque peu l'inspectrice. C'était tant mieux, sous pression on fait un moins bon travail. Pendant ce temps, Red semblait déjà faire des conclusions.
Mlle Brooks se souvient d'ailleurs qu'elle avait gardé les enregistrements de l'appel.


Et sur ces quelques mots, Sissel s'approcha du petit cabanon. Il jeta un oeil à l'intérieur mais entre l'obscurité du lieu et ses lunettes de soleil, il ne voyait rien du tout.

Alors que Sissel jetait en vain un coup d'oeil à la scène de crime , l'agent Damien Kompry s'agitait dans tous les sens. Cette sortie sur le terrain était sa toute première , et le stress n'aidant pas il était quelque peu stressé par le poids de la charge qui lui incombait. Ce qui était un doux euphémisme pour dire qu'il était en pleine angoisse ...

Ses supérieurs l'avaient assigné à l'assistance matérielle des personnes en charge de l'affaire. Ce qui dans le langage du métier voulait dire : " On ne veut pas que tu restes dans nos pattes donc on te file un truc sans réelle importance pour l'enquête et accessoirement ça fait une source d'ennuis potentielle en moins pour nous . " La demande de Sissel rentrait donc dans le cadre de ses attributions.

Toutefois , un problème majeur se posait pour l'agent. Il avait beau être présent depuis le début de la conversation entre les inspecteurs et les procureurs , personne ne semblait avoir remarqué sa présence. Et l'idée de prendre la parole ne l'enchantait guère.

( Allons Damien , c'est le moment de montrer ce que tu vaux , c'est pas aprce que tu es un bleu que tu n'as pas le droit d'aider comme les autres ! )

Oui , il allait montrer à ceux qui le prenaient pour un incapable qu'il méritait d'avoir plus de responsabilités. Et pour commencer il allait répondre aux attentes du procureur . Damien ouvrit la bouche , et lança sur un ton qu'il voulait confiant :

Excusez-moi monsieur , nous allons installer des projecteurs pour vous rendre la scène de crime plus accessible , laissez nous une petite minute le temps que nous finissions d'installer ça et vous pourrez enquêter de manière convenable.

Si peu pour le ton confiant. Les propos qu'il venait de tenir étaient quasiment inaudibles. Hélas pas suffisament , car tous les regards se braquèrent soudainement sur lui . Une goutte de sueur perla le long de son front. [/i]

Sydney avait suivi le Procureur Tricks dans le cabanon sans rechigner, confortée par l'apparente bienveillance qu'il avait à son égard. Mais alors qu'elle franchissait le seuil de la bicoque, le stress pointa à nouveau le bout de son nez.
C'était Danton qui avait mené l'enquête sur le terrain ! Elle avait du gérer l'arrivée impromptue des trois zigotos de chez Wright & Co., et avait du coup bien zappé la phase d'investigation. Si le procureur commençait à lui poser des questions, elle serait bien embêtée, et elle avait tendance à vite paniquer quand elle devait improviser devant un supérieur.

Et rien que la simple demande d'une lampe torche, qu'elle ne possédait pas, pouvait commencer à lui mettre la pression. Faisant mine de chercher sur elle, elle était à deux doigts de lui proposer son téléphone portable quand un bruissement à peine plus fort que le bruit d'un moustique se fit entendre. L'agent qui se trouvait avec eux venait de lui sauver la vie.

- Vous savez que quand c'est pour des bonnes initiatives comme ça, vous avez le droit de parler plus fort, Kompry ?

L'agent n'en revenait pas. L'inspectrice Brooks avait décidément l'ouie très fine pour avoir saisi ce qu'il avait pathétiquement essayé de dire à voix haute. Et qui plus est , celle qui était dans l'ordre des choses sa supérieure hiérarchique avait employé le terme " bonne initiative" pour désigner sa tentative de se rendre utile. Voilà qui lui mettait du baume au coeur et lui donnait un élan de courage qui jusque là lui faisait cruellement défaut.

Euhh .. Oui Madame . Je .. je vais chercher les gars tout de suite , ça ne sera pas long .

Sur ces quelques mots , Damien tourna les talons et se dirigea vers le camion dans lequel était entreposé tout le matériel nécessaire , faisant au passage signe aux responsables de l'installation pour qu'ils aillent installer les projecteurs sur la scène de crime. Puis il les accompagna à l'intérieur du bâtiment. S'il n'avait pas le droit de toucher au matériel , Damien avait quand même une idée derrière la tête pour se rendre utile pendant les quelques minutes nécessaires à l'installation de l'éclairage. Il sortit de sa poche un crayon et son carnet et commença à griffoner ...

Quelques minutes plus tard , l'agent sortit du bâtiment , bientôt suivi par les techniciens. Les projecteurs étaient fonctionnels , ce qui allait permettre enfin de mener l'enquête. Damien retourna très vite auprès des responsables de l'enquête et lança d'une petite voix :

C'est ... les projecteurs sont installés et fonctionnels , vous ... vous pouvez commencer votre enquête. Et j'ai ... quelque chose qui pourrait vous être utile.

Tout en parlant , Damien déchira 3 pages de son carnet. Il avait mis à profit les quelques minutes d'attente pour dresser un schéma sommaire de la scène de crime. Lequel vu ses talents artistiques plus que modestes n'était bien évidemment pas à l'échelle et assez rudimentaire dans la représentation des lieux. Mais il espérait de tout coeur que les procureurs et l'inspectrice trouveraient tout de même ce dernier utile.

J'ai .. J'ai fait un schéma de la scène de crime , bien sûr c'est assez moche mais .. je ... enfin j'y ai représenté tous les éléments importants de la scène , j'espère que ça vous sera utile.

Tout en parlant il tendit aux procureurs et à Sydney les feuilles de papiers. Alors qu'il allait ajouter quelque chose , une voix puissante se fit entendre :

Kompry , ramenez vous , on a besoin de vous !

Un frisson parcouru l'échine de l'agent. C'était la voix de son superieur , son  chef d'équipe. Et il ne valait mieux pas le faire attendre vu son tempérament colérique sur le terrain. Avec un petit sourire gêné , Damien balbutia à l'égard de l'équipe d'investigation :  

Euhh je dois ... je dois y aller , si vous avec besoin de ...euh ... quoi que ce soit , n'hésitez pas à venir me .. me chercher !

Sur ces quelques mots , l'agent tourna les talons et se précipita en direction de son supérieur , laissant l'équipe à son investigation.

Alors que l'agent Kompry se démenait pour rendre leur scène de crime accessible, Sydney remerciait mentalement le ciel de ne pas être tombé sur un incompétent comme Ballaud, dont le seul réel talent à ses yeux était sa capacité à donner envie à l'inspectrice de procéder à une auto-ablation des tympans.
En deux temps trois mouvements, l'endroit était aussi lumineux qu'une vitrine de joailler, si bien que même Brooks semblait la redécouvrir. Elle y repéra notamment un coffre fort, qu'elle n'avait pas distingué dans la pénombre, et avec sa serrure électronique d'apparence high-tech, inutile de dire qu'il s'agissait de l'élément qui détonnait le plus avec la vétusté du cabanon.

Elle fut interrompue dans ses observations par Kompry, qui lui tendait le plan sommaire qu'il avait griffonné pour eux. Elle y jeta un coup d'oeil, et lui répondit sur un ton ironique :

- Autant d'habitude je pige rien à l'art moderne, autant là, ça me parle ! Bon boulot, Kompry !

Et alors que l'agent était appelé ailleurs, Sydney se tourna à nouveau vers le Procureur Tricks :

- Je crois que nous pouvons tout de suite dépêcher un expert sur le coffre. Il y'a fort à parier que ce qu'il contient nous sera utile !

En effet, la cabane était très sombre et il était impossible de voir distinctement à l'intérieur, surtout avec ses lunettes de soleil. Fort heureusement, un jeune policier prit l'initiative de proposer des projecteurs. Mieux ! Il avait même fait un plan sommaire du lieu du crime. Sissel ne dit rien, laissant Mlle Brooks faire les compliments, mais apprécia fortement cette aide. Il verra pour une éventuelle petite augmentation pour ce Damien Kompry.
Une fois la salle éclairée, il remarqua le coffre fort qui jurait vraiment avec les lieux. Evidemment Mlle Brooks l'avait vu aussi. Elle lui proposa d'ailleurs de faire directement venir un expert. Sissel acquiesça de la tête. Il enfila ses gants pour éviter de laisser des traces et commença à jeter un oeil global à la pièce.

"Jetons un oeil à ce tas de feuille par terre."

Il s'approcha du milieu de la pièce et commença à fouiller, délicatement, ce tas de feuille signalé par la carte de M. Kompry.

De son côté, Sydney avait demandé à un agent sur place un kit d'examen de scène de crimes, pour avoir à son tour une paire de gants. En temps normal, c'était Raphaël qui s'occupait du matériel dans ce genre, elle s'était donc retrouvée vite démunie suite à son départ.

Voyant que le Procureur Tricks avait focalisé son attention sur les documents éparpillés au sol, tandis que son assistant s'attardait sur la porte du cabanon, la policière avait décidé de procéder à une fouille en bonne et due forme du bureau. Après tout, il s'agissait de l'endroit où la victime avait été retrouvée, et la déduction logique était qu'il lui appartenait. Quoi qu'il en soit, à ce stade de l'enquête, tout élément pouvait représenter une information capitale, ne serait-ce que pour identifier la victime au plus tôt.

EDIT !
Dès l'ouverture du premier tiroir, Sydney regretta presque immédiatement sa décision, en constatant le fouillis qui s'y trouvait. En voyant les monceaux de feuilles de papiers raturées, déchirées, jetées en boule, sans parler des carnets noircis de part en part ou d'un dictaphone, son instinct lui dicta qu'ils avaient affaire à un écrivain, ou un journaliste.
Parmi les objets qui retinrent son attention, l'inspectrice  dénicha :

- Un petit carnet de cuir : son contenu ne semble avoir aucun sens, mais un mot revient à intervalles réguliers, souligné et écrit en rouge : " Archange "
- Un morceau de lettre manuscrite : " Je ne peux pas vous permettre de publier cet article , vous mettez en péril nos vies et je ne peux pas ... "
(Le reste de la page est illisible , le contenu étant raturé de toutes parts. L'écriture semble féminine. Dans le coin supérieur gauche, les initiales C P.
- Une carte de tarot : Arcane XX, Le Jugement.
- Une photo : Trois personnes y sont représentées : la victime, visiblement d'humeur maussade, entourée par la jeune femme retrouvée inconsciente sur les lieux, et une autre femme.

Soucieuse de respecter le protocole devant son supérieur hiérarchique, Brooks avait consciencieusement mis sous pli les trois premiers indices qu'elle avait déniché. Mais lorsqu'elle tomba sur la photo, elle stoppa net, manifestement déstabilisée par le cliché. Car elle connaissait la femme qui se trouvait avec les deux protagonistes de leur affaire. Elle demeura immobile un bref instant, puis repris ses esprits, et jeta un bref coup d'oeil vers les deux Procureurs qui se trouvaient avec elle dans le cabanon. Tout deux semblaient absorbés par leur tâche respective, et ils ne prêtaient aucune attention à elle. Elle en profita donc pour glisser dans un geste imperceptible la photo en question dans la poche de sa veste, et repris sa fouille comme si de rien n'était après s'être assurée qu'elle n'avait pas été vue.

Reprenant la fouille parmi les pages chiffonnées, Sydney en était là de son investigation lorsque le Procureur l'interpella, l'invitant à le rejoindre, ce qu'elle fit sans tarder.

- Vous avez trouvé quelque chose, Monsieur ?