Inquiétudes et guérison

Une petite chambre, comme toutes les autres de l'hôpital. Pas de décors, deux lits séparés par une toile, une peinture murale d'un vert caca d'oie mélangé avec du beige moche. Le lit pas très douillet, et des bidules et des machins électroniques qui font *ping*, bref une chambre d'hôpital.

Précédemment : Assassins


Mardi 2 Septembre
14h23
Hôpital Sashoff
Chambre 2515

Elle vit des flammes, de gigantesques flammes brûler et dévorer une maison. Où était-elle? Que faisait-elle là? Elle devait tuer DeKiller mais ce rat avait réussit à s'enfuir. Elle avança tranquillement, observant de loin ce lieu disparaitre en cendre. Tout cela lui semblait familier. Pas une once de vent, pas une étoile dans le ciel, juste cette maison, brûlant au loin. Puis soudain elle vit un homme, portant un bébé dans ses bras. L'homme était habillé d'un costume en noir, avec des gants en cuir. Ils observaient avec attention le bûcher. La lumière des flammes empêchait Émily de voir distinctement les deux personnes. Elle s'approcha lentement vers eux, légèrement méfiante. L'ombre de l'homme dansait avec agitation, elle semblait presque aggressive et meurtrière, contrastant totalement avec le calme et la droiture de l'homme en face d'elle. Elle s'approcha juste derrière lui, déposa sa main sur l'épaule de l'homme et...
Vit cette cicatrice traversant son visage.

La lumière l'éblouit tout d'abord, ça faisait apparemment un moment que ses yeux s'étaient habitué au noir. Où était-elle? Ça ressemblait à une chambre d'hôpital. Elle tenta de se relever par réflexe mais une soudaine douleur à la jambe la fit retombé sur le lit, elle ne pu s'empêcher de lâcher un cri de douleur ce qui alerta l'infirmière qui l'aida à se relever, et ensuite appela le médecin. C'était un vieux moisis avec la même couleur de cheveux que Émily qui s'approcha.


Oh, vous êtes réveillé. J'espère que vous allez bien, jolie demoiselle.

M'enfin que c'était-il passé pour qu'elle se retrouve ic... Et tout lui revient en mémoire: La mission, DeKiller, tout. Elle l'avait raté mais la prochaine fois...


Oh, vous n'avait pas l'air en forme, je devrais peut être vous ausculter...

Mais il se fit interrompre dans son "matage" de la jeune Émily par deux policiers qui entrèrent dans la chambre, enfin un policier et un homme étrange. Ils s'approchèrent du lit, pendant que le docteur se faisait tirer la veste par l'infirmière pour le forcer à sortir.

Les deux hommes observèrent la jeune fille pendant quelques instants puis l'homme étrange, habillé en cow boy, son chapeau à la main (car c'est un galant homme), prit la parole.



Bonjour mademoiselle Niméria. Je suis l'inspecteur Alex Marshall. Désolé de vous déranger malgré votre réveil très récent mais nous devons vous poser des questions et cela ne pouvait attendre.

Forcément... Elle a été retrouvé sur le toit avec une balle dans la jambe et tout un équipement pour tuer de loin sur un toit. Quoi de plus louche? Ils avaient surement deviné qu'elle n'était pas une jeune fille innocente.

-"Que voulez... vous?"

Elle risquait très gros si ils découvraient qui elle était réellement. La peine capitale tout simplement. Et avec sa jambe impossible de fuir. Mais elle ne pouvait mourir sans avoir réussit à tuer DeKiller... Impossible. L'homme remit son chapeau et continua


Vous avez été retrouvé hier soir sur un toit dans le centre-ville, baignant de votre sang. Une balle dans la jambe. Fort heureusement pour vous quelqu'un a appeler une ambulance et les pompiers. Vous auriez pu mourir. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvé ceci près de votre corps.


Savez-vous à qui elle peut bien appartenir?

Tss, comme si les flics ne savaient pas ce que c'était. Etait-ce une moquerie? Remarque il n'a pas parlé des armes retrouvés sur place, que ce soit son arme de poing, son fusil ou son épée. Impossible qu'ils ne les aient pas vu. Était-ce une technique pour qu'elle avoue plus facilement ou bien... Néanmoins elle n'avait aucun risque a répondre à cette question.


-"Non, je ne sais pas... Mais elle ressemble à la description qu'ils en ont fait à la télévision lors du meurtre du tueur..."


Tout dénier aurait été la pire des stratégies, il valait mieux que ce soit être qui affirme que lui...


Mouis, possible.


Donc vous ne savez pas pourquoi elle a été retrouvé près de vous?


-"Aucune idée."


Rester dans le vague était aussi important. Si elle précisait trop, ça donnerait l'impression qu'elle chercher à les induire en erreur.


Je vois... Et... Avez vous la moindre idée de qui a bien pu vouloir vous abattre, pourquoi et qui peut bien être celui qui a appelé l'ambulance?


-"... Je... Je ne sais pas. Je ne sais rien de tout cela. Je n'ai pas pu voir celui qui m'a tiré dessus et je devais être évanouit quand la personne a appelé l'aide.



Fort bien... fort bien... Excusez nous de vous avoir dérangé...

Il commença à se retourner et à partir vers la porte, puis.... il s'arrêta soudain, se retourna lentement, et d'une voix grave demanda


Et au faites, que faisiez-vous sur le toit?

Tss, cela aurait étonné Émily qu'ils partent sans poser cette question. Les autres elle pouvait y répondre sans risque mais celle là... Devait-elle parler des armes? Dire la vérité? Ou mentir purement et simplement. Car la véritable question était "Ont-ils retrouvé des armes sur le toit ou non". Ils n'en ont pas parlé mais il se peut que ce soit une technique de policier. Si elle disait la mauvaise phrase, tout ce qu'elle a dit auparavant pourra être remit en doute, c'était quitte ou double...

-"Je tiens un petit café près du Centre-ville, et j'aime bien voir les lumières de la place la nuit. Depuis le toit c'est sublime."


Elle avait opté pour le mensonge pur et dur, niais, dit avec un léger sourire innocent comme elle sait les faire.


-"D'ailleurs si vous voulez venir, ce sera avec plaisir que le café des Nymphes vous recevra."

Pourquoi pas faire un peu de pub tant qu'à faire.


Ça aurait été avec plaisir, mais je ne bois pas de café ou de thé, désolé.

Bref. Merci pour cet entretien et désolé de vous avoir dérangé, au revoir.

Et l'homme au chapeau sortit de la salle. Émily souffla un peu mais la situation restait tendu. Allaient-ils revenir avec un mandat d'arrêt? Elle n'en savait rien. Elle attendit dans sa chambre d'hôpital, le pied bien calé pour éviter d'avoir mal.

Au dehors de la chambre...

-Vous en pensez quoi inspecteur?

Tout cela est très bizarre mais rien ne peut nous permettre de l'accuser de quoi que ce soit. Malgré tout, j'aimerais bien savoir pourquoi DeKiller en avait après elle et finalement ne l'a pas achevé, et qui est son bienfaiteur... Toi !

-"Oui monsieur Marshall?"


Trouve moi des preuves !

-"Tout de suite monsieur !"

Et il partit en courant

Émily voulait simplement se reposer et penser à tout cette affaire, essayer de calmer cette rage brûlante en elle envers Dekiller, le tueur de ses parents. Mais elle réfléchit également à comment se faisait-il qu'elle soit encore en vie ? Elle pensait à tant de choses en même temps, cela lui embrouillait l'esprit et les médicaments ne devait l'aider à y voir clair.

Elle décida alors que faire le vide et ne penser à rien valait mieux que se prendre la tête pour rien. Elle s'apprêta donc à essayer d'attraper la télécommande de la télé pour mettre TF1 lorsque soudain quelque chose résonna dans la pièce, des bruits de pas rapides et forts, quelqu'un devait courir. Ça se rapprochait de la chambre d'Émily qui instinctivement glissa sa main sous l'oreiller pour attraper une arme (mais évidemment il n'y en avait pas). Et d'un coup quelque chose entra dans la pièce, une folle en blouse blanche pénétra le lieu comme une dératée et vint se recueillir près du lit de la jeune fille.

-"Sonia?!"

En effet ce n'était que sa femme qui venait d'entrer (comme une folle) et avant même que Émily n'ait le temps de dire quoi que ce soit elle commença à lui crier dessus mille et une question.

-"Heu... Je vais bien ne t'inquiète pas"

Elle ne savait pas si elle avait répondu à une des questions de sa femme car elle avait rien compris mais la rassurer sur ce point rendrait sa moitié peut être plus compréhensible et calme.

Émily soupira tout en souriant devant cet acharnement empli d'amour de Sonia. Elle savait que sa bien-aimée ne lâcherait pas le morceau facilement et son inquiétude exagéré était tout à fait normal. Émily posa sa main sur celle de Sonia tout en la regardant avec bonté pour la rassurer.

-"D'accord, pas de souci. Oh! d'ailleurs ma chérie..."

Émily prit quelques secondes pour répondre, baissant légèrement le regard, puis dit d'une voix timide

-"Dans cette tenue d'hôpital... Je... Je n'ai pas de sous vêtement... Est-ce que tu pourras en amener?"

Émily voulait en faite faire partir Sonia, pas que sa présence l'embête mais elle ne voulait pas que si DeKiller revienne l'achever sa bien aimée soit impliqué. De plus elle voulait se reposer un peu.

"Au revoir ma chérie... Je t'aime."

Puis Émily reposa enfin sa tête sur le coussin de son lit d'hôpital et sans grand problème s'endormit dans un sommeil profond.